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Saint-Hubert : le prodige Maxime Mottet file aux JO

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Le Borquin a fini 3e du championnat du monde de tir aux clays en Italie

C’est un véritable exploit que vient de réaliser Maxime Mottet. Le citoyen de Saint-Hubert a en effet décroché la médaille de bronze lors des championnats du monde de tirs aux clays en fosse olympienne ce week-end à Lonato en Italie. Celui qui est souvent comparé à un prodige de la discipline du haut de ses 24 ans a décroché par la même occasion son billet pour les JO 2016 à Rio (du 5 au 21 août 2016).

Un athlète provincial qui décroche un ticket pour les Jeux Olympiques, c’est rare ! Une « short list » dont fait aujourd’hui partie Maxime Mottet. La discipline de prédilection du citoyen de Saint-Hubert ? Le tir aux clays.
Pour les novices, ce sport consiste à tirer sur des disques de couleurs projetés dans les airs à une centaine de km/h à l’aide d’une carabine. Ce week-end, le membre du club de Bras a réalisé son rêve. Il s’est en effet classé 3e des championnats du monde de la discipline à Lonato en Italie. « C’est totalement inespéré pour moi », glisse d’emblée le tireur. « Lonato réunit le gratin mondial des tireurs aux clays. Il est également réputé comme l’une des fosses les plus compliquées du monde. Beaucoup de tireurs perdent leurs moyens devant la difficulté du site. »
Ce qui n’a pas été le cas du Borquin, parti s’entraîner sur le site… un mois avant ! « Je travaille dans le cabinet d’avocat de mon père à Saint-Hubert. Mon patron est donc assez clément quand je dois m’absenter pour les entraînements et les compétitions (rires). C’est un sport qui nécessite des heures d’entraînements. Les qualités premières d’un bon tireur sont le calme, la patience et évidemment posséder de très bons réflexes. C’est un sport où tu bats contre toi-même. »
Et accessoirement contre les 170 autres tireurs présents par exemple ce week-end à Lonato. Cinq séries de 25 plateaux (soit 125 tirs) départagent l’ensemble des tireurs. Ne sont ensuite sélectionnés pour la finale que les six meilleurs. Le Borquin, lui, a terminé la série de qualifications avec un joli score de 120.
Pour déterminer la troisième place, il a battu l’Espagnol Alberto Fernandez 13-11. Outre sa médaille de bronze, le jeune tireur a obtenu son ticket pour les Jeux Olympiques de Rio en 2016. Un résultat inespéré pour le membre du club de tir de Bras qui avait en point de mire les JO de Tokyo en 2020. « La compétition décernait deux places qualificatives pour les JO. Vu que parmi les six finalistes, quatre avaient déjà la leur, je savais avant même de commencer que j’étais qualifié. Contrairement à beaucoup de sports, ce n’est pas parce que tu es jeune, que tu es meilleur. Que du contraire même. L’expérience est très importante. Il y a tant de maîtrise dans ce sport, qu’on ne peut l’acquérir qu’au fil des années.
Moi, un prodige ? Je n’ai pas la prétention de dire cela mais c’est vrai qu’à 24 ans, c’est rare d’accéder aux JO. » Pour ces derniers, le tireur ne souhaite pas encore se fixer d’objectif.
« Je n’ai pas encore réalisé ce qui m’arrive donc parler d’objectif, c’est un peu tôt », sourit-il. « Je me suis hissé troisième d’une compétition où le gratin mondial était présent. Aux JO, nous serons 36 tireurs, c’est donc une mini-compétition par rapport aux autres. Je n’ai qu’à en laisser 30 derrière moi pour atteindre la finale… »

Si Maxime Mottet fait aujourd’hui partie des meilleurs tireurs de la planète, cela ne fait pourtant que neuf ans qu’il pratique la discipline. « Mon grand-père était ingénieur des eaux et forêts mais également chasseur. Quand j’allais chez lui, j’étais tout le temps émerveillé par ses armes à feu », souligne le tireur borquin. « Un jour, à l’âge de 15 ans, mon père m’a surpris dans le jardin alors que je lançais des canettes en l’air et que je tirais dessus avec une carabine à plomb. Il m’a alors dit qu’il y avait un club de tir à Bras, à deux kilomètres de la maison. Il m’y a inscrit et voilà comment toute cette aventure a commencé. » Moins de dix ans plus tard, le CV du Borquin est impressionnant : vice-champion d’Europe Junior en 2008, double champion de Belgique en 2013 et 2014, ou encore double vainqueur du Grand Prix d’Alsace, le plus connu en France, en 2008 et 2009.

Express.

  • Une misère. Vous voulez devenir riche ? Oubliez le tir aux clays ! « Ce que j’ai reçu pour ma troisième place ? Un bouquet de fleurs et une médaille (sourire). C’est un sport ou tu dépenses plus d’argent que tu n’en gagnes malheureusement. À moins évidemment d’être sponsorisé, ce qui n’est pas mon cas. Tous mes trajets et les frais liés à l’inscription sont à ma charge. Pour certains Grand-Prix comme en Alsace, tu touches par contre entre 1500 et 2000 euros. »
  • Son arme. Le Borquin a fait l’acquisition d’une nouvelle arme en décembre 2014 : un calibre 12 Krieghoff. Prix de ce genre de machine ? « On peut la customiser comme on le souhaite avec des gravures en tous genres donc ça peut monter jusqu’à 10.000 euros ! »
  • Nos Luxos aux JO. Voici la liste de nos provinciaux ayant participé aux JO : Ingrid Lempereur (Arlon, natation), Anne Goffin (Arlon, tir), Harry Van Barneveld (Marche, judo), Serge Reding (Herbeumont, haltérophilie), Bernard Vaillant (Neufchâteau, volley-ball), Marcel Heim (Arlon, escrime), Colonel Francisse (escrime), Mathis Marquet (escrime), Brigitte Olivier (Marche-en-Famenne, Judo), Fabienne Dufour (Bastogne, natation), Maxime Monfort (Nadrin, cyclisme), Elisabeth Davin (Virton, athlétisme), Axel Zeebroek (Bérismenil, triathlon), Christelle Janssens (Arlon, natation).
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